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Projet Montréal contre la commandite des lignes de métro

L’idée de permettre à l’entreprise privée de commanditer les lignes du métro de Montréal n’a pas plu à l’équipe de Projet Montréal. Le parti dirigé par Richard Bergeron a tourné en dérision le projet avancé par la Société de transport de Montréal (STM) et a présenté une carte sur laquelle la ligne jaune a été rebaptisée ligne Vidéotron, la ligne bleue est devenue la ligne Bell et la ligne orange est passée au rouge pour se plier aux désirs de son nouveau commanditaire: Rogers.

«Il doit y avoir des choses sacrées, les municipalités, les grands réseaux de transport et les espaces publics par exemple, a indiqué Richard Bergeron. Nous sommes contre la dérive des organisations publiques vers le secteur privé. Nous ne sommes pas contre la publicité dans le métro, mais il y a des limites à ne pas dépasser.»

La STM a tenu à rappeler que la commandite des lignes de métro est considérée, mais le plan stratégique dans lequel cette mesure pourrait être incluse n’a toujours pas été approuvé. La Société a également rappelé que si cette avenue était choisie, les entreprises sélectionnées devraient répondre à une série de critères précis visant à assurer la qualité de leurs interventions.

Le chef de Projet Montréal a par ailleurs remis en doute les sommes d’argent remis à la STM par Transgesco, une filiale créée par la STM en 2004 qui lui permet de conclure des partenariats d’affaires. En 2009, les revenus de publicité et de commandites remis à la STM par Transgesco totalisaient 13,6 M$. «Selon nos estimations, le chiffre d’affaires de Transgesco devrait avoisiner les 50 M$, a soutenu Richard Bergeron. Si c’est le cas, la STM devrait recevoir 45 M$. Comment se fait-il qu’elle ne reçoive que 13,6 M$? Où va l’argent?»

M. Bergeron a appelé le maire de Montréal, Gérald Tremblay, à «clarifier la situation». Il souhaite que les sommes générées par les publicités dans le métro et les abribus soient rendues publiques, tout comme la façon dont elles sont utilisées, et que le chiffre d’affaires de Transgesco soit connu. Il n’a pas été possible de parler aux responsables de Transgesco jeudi.

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