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Un projet d’héliport testé à Verdun

Photo: TC Media - Christine Emond

Il ne faudra pas se surprendre de voir plus d’hélicoptères dans le ciel de Verdun ce week-end. Héliport Montréal centre-ville procèdera à des essais de décollage et d’atterrissage sur un terrain derrière le stationnement de l’école Monseigneur-Richard.

L’entreprise profitera du Grand Prix pour mener ses tests de niveaux sonores. Les hélicoptères de Fox aviation, appartenant au propriétaire du même nom et qui effectuent les transports d’urgence pour l’évacuation des blessés entre le circuit Gilles-Villeneuve et l’hôpital Sacré-Cœur, viendront s’y poser.

«Le bruit ne devrait pas dépasser pas les normes établies par la ville», soutient le président de l’école de pilotage et aussi de Héliport Montréal, Pierre Gaston.

Héliport Montréal centre-ville souhaiterait implanter un premier héliport certifié dans la métropole sur le terrain de l’ancien dépôt à neige appartenant à l’arrondissement de Verdun, ainsi qu’un autre flottant, face au quai de l’Horloge au Vieux-Port. Un centre de formation se grefferait au projet avec des simulateurs pour pilotes professionnels, entraînant la création de 100 emplois.

L’ensemble de la mise en place des installations est estimé à 20 M$.

Choix stratégique

Le maire de Montréal, Denis Coderre, avait déjà signifié qu’un héliport public était nécessaire au centre-ville pour assurer un meilleur développement économique. En janvier 2015, il s’était même dit prêt à contribuer au projet.

Montréal est la seule grande ville canadienne à ne pas avoir d’héliport certifié. «Il s’agit d’une infrastructure essentielle pour une cité de notre calibre», commente le maire de Verdun, Jean-François Parenteau, approché en mars par le promoteur.

L’arrondissement a été choisi de manière stratégique en raison de sa proximité au centre-ville, des grandes voies rapides et de plusieurs hôpitaux. Il devrait y avoir entre six et huit mouvements par jour, principalement à des fins de transports d’affaires et d’urgence.

«S’il y a des accidents sur les chantiers de Turcot et du pont Champlain, ce sera plus simples pour évacuer des travailleurs blessés», mentionne Alexandre Dumas, consultant au cabinet de relations publiques Cohn & Wolfe Canada et lobbyiste du projet.

Aucune envolée commerciale ou de cargo n’est prévue. Les appareils suivront deux corridors au-dessus du fleuve Saint-Laurent, établis par NAV Canada. «Ça va éliminer ceux qui se promenaient au-dessus des maisons, notamment à Verdun», souligne M. Gaston.

Impacts

Verdun a de son côté engagé une firme privée pour mener ses propres tests avant de donner son aval au projet. Avec un budget de 3500$, les inspecteurs de Vinacoustik modéliseront l’environnement sonore du secteur lors des manoeuvres de la fin de semaine.

La gestion du bruit au Québec n’est régie par aucune loi et chaque municipalité applique ses propres règles. À Montréal, le seuil acceptable est de 55 décibels (dB).

Selon la Direction de santé publique de l’agence de la santé de Montréal, le bruit ambiant moyen de jour serait de 64 dB dans la zone où l’héliport sera implanté. «Avant de nous engager, nous allons nous assurer que le projet ne se fera pas au détriment de la qualité de vie de nos citoyens», assure M. Parenteau.

L’entreprise compte tenir une séance de consultation publique si le projet est accepté.

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